Nourrisson blessé à sa naissance: l’Hôpital, condamné
Pour rappel, les Hôpitaux universitaires de Genève, HUG, a fait naître Olivia il y a treize ans, par voie césarienne. Un des médecins présents pendant l’opération a blessée cette petite fille à la tête, ce jour là. Conséquence : deux coupures de 10 et de 2 cm de longueur. Cet incident a produit un complexe chez Olivia, qui ne peut tirer les cheveux en arrière, les mouiller ou les avoir trop courts. A l’époque, les parents de la victime ont porté plainte pour que HUG reconnaissent leur faute, sans aucun résultat.
Deux jours avant la naissance d’Olivia, sa mère se retrouve hospitalisée pour cause de saignements et conduite en salle d’accouchement sans aucune action. Le 6 décembre 1999, le médecin décide alors de procéder à une césarienne «dans une situation extrêmement hémorragique». Il procède alors à l’ouverture, avec un bistouri et sans aucune lame de protection. Le médecin, ainsi que ses assistants n’ont pas mis en place les mesures nécessaires pour éviter les lésions litigieuses. Olivia voit le jour en bonne santé, sans mentionner les incisions rapidement soignées.
En 2002, les parents de la petite fille sollicitent l’ancien président de l’Académie nationale française de médecine pour examiner le cas de leur fille. Celui-ci déclarant une faute émise par le médecin des HUG, la justice désigne un expert qui appuie le constat des parents, selon lequel «L’opération litigieuse présentait une situation hémorragique qui rendait impossible la visualisation des plans de dissections. L’utilisation d’un bistouri tranchant, en l’absence de visibilité des plans, était une erreur. L’utilisation d’une pince ou du doigt était indispensable.».
Espérant obtenir 10 000 Fr à la justice, le père est déçu. Les HUG sont condamnés à payer 2 000 Fr à Olivia, avec un intérêt à 5 % dès 1999. Ils ne contestent pas cette décision et ne souhaitent émettre aucun commentaire sur cette affaire.